[1] La religion catholique est reconnue comme religion des français et non plus comme religion d’Etat.
Aujourd’hui en Belgique, le principe de religion reconnue est toujours d’application. Elles sont au nombre de six : catholique, israélite (1832), protestante (1839), anglicane (1870), islamique (1974) et orthodoxe (1985). L’Etat belge prend en charge le traitement des ministres de ces cultes.
De ces six religions reconnues, seule la religion anglicane n’est pas enseignée dans la partie francophone du pays.

[2] C. Sägasser, « Les cours de religion et de morale dans l’enseignement obligatoire », Courrier hebdomadaire du CRISP, 15, 2012, 2104 -41, p. 7.

[3] Les indicateurs de l’enseignement 2016, Fédération Wallonie-Bruxelles, 2016, pp. 18-25.

[4] Cf. notamment A. Mommen, « Laïcité et sécularisation aux pays-bas et en Belgique ou la fin de la pilarisation de la société civile: Partis politiques, religion, sécularisation, Pays-Bas, Belgique », Filozofija i drustvo, 25, 2014, 2, pp.115-136 ;

[5] J. Tyssens, Guerre et Paix scolaires. 1950-1958, Bruxelles, De Boeck Université, 1997, pp.50-53.

[6] ID., pp. 60-61 ; 57 ; 72-74.

[7] Jusqu’ici, l’enseignement officiel communal était réservé aux professeurs détenant un diplôme émis par les écoles normales officielles. Les écoles catholiques, largement majoritaires dont l’expansion n’a cessé de croître durant l’entre-deux-guerres, délivrent alors la majorité des diplômes. L’expansion du réseau officiel est beaucoup plus lente et est freinée par les nouvelles mesures.

[8] ID., pp. 102 ; 112 ; 165-166.

[9] Loi modifiant la législation relative à l’enseignement gardien, primaire, moyen, normal, technique et artistique dite « Pacte scolaire », 29 mai 1959, M.B. 19 juin 1959.

[10] Le réseau officiel est composé de l’enseignement organisé par l’Etat ainsi que de l’enseignement organisé par les provinces et les communes.
Le réseau libre est quant à lui essentiellement (mais pas intégralement) composé d’écoles catholiques.

[11] Rappelons qu’en 1958, le réseau libre est majoritaire en Belgique. Le Pacte scolaire fixe notamment que la construction de nouvelles écoles libres n’est plus financée par l’Etat.

[12] En son article 24 (anciennement 17).
La Belgique est un pays composé de trois communautés basées sur la langue de la population : flamande, francophone et germanophone.
En transférant les compétences de l’enseignement vers les communautés, ce sont les parlements de ces dernières qui se chargent de légiférer et d’organiser le système éducatif. Le Pacte scolaire est inscrit dans la Constitution, ce qui signifie que pour modifier son contenu, il faut modifier la Constitution, ce qui implique une majorité des deux tiers dans les deux chambres (contrairement à une majorité simple pour modifier une loi).

[13] Les indicateurs de l’enseignement 2016, op.cit., pp. 73-74

[14] 86,5 % des enseignants de morale possèdent en 2016 un titre pédagogique.
ID. p.62.

[15] Les programmes des cours de religion catholique et protestante sont publiques tandis que ceux des religions orthodoxe, israélite et islamique ne le sont pas.

[16] Plus de la moitié des professeurs de religion ou de morale sont titulaires d’un master dont 81 % avec titre pédagogique. Les taux de possession d’un titre pédagogique s’élèvent à 87,8 % et 82,6 % pour les cours de religion catholique et islamique mais ils descendent à 65,7 %, 48,8 % et 42,5 % pour les cours de religion protestante, israélite et orthodoxe.
Les indicateurs de l’enseignement 2016, op.cit., p.62.

[17] Pour exemple si la candidature n’est pas remise dans les temps ou si le candidat ne possède pas le titre requis, respectivement : art. 4, section II, §4bis et §5, Arrêté royal fixant le statut des maîtres de religion, des professeurs de religion et des inspecteurs de religion des religions catholique, protestante, israélite, orthodoxe et islamique des établissements d’enseignement de la Communauté française, Annexe : Titres requis des maîtres de religion et des professeurs de religion, 25 octobre 1971, M.B. 12 janvier 1972 (6 modifications jusqu’en 2007).

[18] Voir notamment : L. Pépin, L’enseignement relatif aux religions dans les systèmes scolaires européens, Bruxelles, NEF, 2009 ; G. Cholvy, Y.-M. Hilaire, Le fait religieux aujourd’hui en France. Les trente dernières années (1974-2004), Paris, Cerf, 2005 ; R. Jackson (dir.), Religion and education in Europe. Developments, contexts and debates, Münster, Waxmann, 2007 ; J.-P. Willaime, Le défi de l’enseignement des faits religieux à l’école. Réponses européennes et québécoises, Paris, Riveneuve éditions, 2014, (Actes académiques) ; M. Estivalèzes, « Enseignement du fait religieux en France et éducation multireligieuse en Grande-Bretagne, deux modèles divergeants ? », Education Comparée, 61, 2005, pp. 335-351.

[19] Le Conseil de l’Europe est une organisation intergouvernementale composée de 47 pays chargée notamment de la sécurité démocratique du continent, du respect des droits de l’Homme, et de l’établissement de standards que les pays se doivent de respecter.

[20] Rec. 1396, Religion et démocratie, 1999. Discuté et adopté le 27 janvier 1999 (5è séance).
Rec. 1720, Education et religion, 2005, Discuté et adopté le 4 octobre 2005 (27è séance).
Rec. CM/Rec(2008)12, Dimension des religions et des convictions non religieuses dans l’éducation nterculturelle, 2008, Adopté le 10 décembre 2008 (1044è réunion des Délégués des Ministres).

[21] J.-L. Wolfs, N. Raes, « Les cours de religion et de morale non confessionnelle et leurs alternatives : le débat en Belgique francophone : mise en perspective internationale », dans J. Leclercq (dir), Morale et religions à l’école ? Changeons de paradigme, Louvain-la-Neuve, Presses Universitaires de Louvain, 2015, pp.26-29.

[22] Cette proposition a donné lieu à la révision du programme du cours de morale et à l’introduction de notions de philosophie pour les deux dernières années de l’enseignement secondaire.

[23] J. Malisoux, « Le Conseil consultatif des cours philosophiques : fonction, rôle, missions », dans J. Leclercq (dir.), op. cit., pp. 82-86.

[24] C. Sägesser, « Vers une adaptation de l’enseignement de la religion et de la morale au paysage convictionnel du 21ème siècle ? », dans J. Leclercq (dir.), op. cit., pp. 47-48.

[25] K. Dobbelaere, Secularization : an analysis at three levels, Bruxelles, Presses Interuniversitaires Européennes – Peter Lang, 2004, pp.79-85.

[26] C. Sägesser, ID., pp. 36 ; 38.

[27] ID. p. 45.

[28] K. Dobbelaere, op. cit., p. 79.

[29] A l’état de projet, le cours était connu sous la dénomination « éducation à la philosophie et à la citoyenneté » pour devenir en pratique le cours de « philosophie et citoyenneté ».
Ce cours est dispensé depuis 2016 en primaire et à partir de la rentrée 2017 en secondaire.

[30] C.C. arrêt n°34/2015, 12 mars 2015, n° de rôle : 5885 -En cause : la question préjudicielle relative à l’article 8 de la loi du 29 mai 1959 modifiant certaines dispositions de la législation de l’enseignement et à l’article 5 du décret de la Communauté française du 31 mars 1994 définissant la neutralité de l’enseignement de la Communauté, posée par le Conseil d’Etat.

[31] Programme du Cours de philosophie et de citoyenneté, CPEONS, FWB, FELSI, 2016, pp. 10-11.

[32] Rappelons que ceci est possible grâce à l’arrêt de la Cour constitutionnelle.